Les cellules s’adaptent au stress afin de survivre. Si le stress se manifeste sous la forme de l’inanition, elles prennent des mesures pour assurer leur subsistance.
Dans une réaction appelée autophagie, les cellules mangent lentement une partie d’elles-mêmes en attendant que de nouveaux nutriments soient disponibles. Mais la réaction d’autophagie peut également être détournée par les cellules cancéreuses pour favoriser la croissance de la tumeur et son agressivité.
Durant la chimiothérapie, les cellules cancéreuses changent. Dans certains cas, elles peuvent survivre au traitement et l’autophagie pourrait expliquer ce phénomène.
Le Dr Trevor Shepherd, spécialiste de la recherche translationnelle en oncologie au London Health Sciences Centre et son équipe explorent le rôle que pourrait jouer l’autophagie pour que les cellules de cancer de l’ovaire deviennent résistantes à la chimiothérapie. Les conclusions de leur étude pourraient contribuer à améliorer les traitements afin de vaincre la résistance à la chimiothérapie.
« Nous reprenons un projet sur lequel un étudiant de mon laboratoire avait travaillé avec beaucoup de succès il y a quelques années, déclare le Dr Shepherd. Je suis emballé de revisiter ce projet et d’impliquer des membres de mon équipe afin d’avoir un impact réel sur les patientes. »
Mais pourquoi maintenant? Le Dr Shepherd a récemment reçu des fonds dans le cadre de la Bourse de recherche Pat McDonald, qui fait partie d’une subvention de fonctionnement cofinancée par Cancer de l’ovaire Canada et la Société de recherche sur le cancer.
Assuré d’un financement pour les deux prochaines années, il planifie déterminer quels éléments de la réaction d’autophagie sont nécessaires pour que des cellules de cancer de l’ovaire survivent à la chimiothérapie. Avec les membres de son équipe, il étudiera différentes façons de bloquer cette réaction et analysera des échantillons de tumeurs provenant de patientes traitées pour le cancer de l’ovaire.
Les résultats de ce nouveau projet devraient appuyer le développement d’un essai clinique de phase 1 pour les femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire à un stade avancé. L’équipe du Dr Shepherd collaborera donc étroitement avec des oncologues cliniciens de London, en Ontario.
« Il est parfois frustrant d’étudier cette maladie parce que les fonds manquent pour permettre de réaliser des progrès scientifiques, ajoute-t-il. Mais grâce à cette bourse, nous pouvons faire passer nos travaux à la prochaine étape et déterminer si nous pouvons commencer les essais cliniques. »
« Quand j’ai appris que cette bourse était cofinancée par Cancer de l’ovaire Canada, cela m’a fait très chaud au cœur parce que cet appui provient de gens comme moi, qui constatent le manque d’investissement dans la recherche et qui décident de faire des dons. »
Cette année, deux subventions de fonctionnement sont octroyées par Cancer de l’ovaire Canada en partenariat avec la Société de recherche sur le cancer. Restez à l’écoute pour en savoir plus au sujet de la deuxième bourse, qui a été remise à l’un des coprésidents de la Randonnée de l’espoir de Cancer de l’ovaire Canada.
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