Le cancer de l’ovaire épithélial est le type le plus courant de cancer de l’ovaire; il représente entre 85 % et 95 % de tous les cas. Il se développe dans les cellules qui tapissent l’intérieur (ou épithélium) des trompes de Fallope ou des ovaires. Cette catégorie de cancer de l’ovaire épithélial est elle-même divisée en plusieurs sous-types qui doivent être traités comme des types de cancer différents, plutôt que comme une maladie unique.

1. Tumeurs séreuses: Le terme « séreux » désigne la membrane séreuse de l’épithélium (couche extérieure des ovaires). Le cancer de l’ovaire épithélial séreux est souvent diagnostiqué à un stade plus avancé (stade 3 ou 4). Il existe deux catégories de cancer de l’ovaire épithélial séreux :
   1. Cancer de l’ovaire épithélial séreux de haut grade : Il s’agit du sous-type le plus courant de cancer de l’ovaire; il constitue jusqu’à 70 % de tous les cas. La majorité des cas de cancer de l’ovaire séreux de haut grade se développe dans les trompes de Fallope, et non les ovaires, ce qui offre d’importantes occasions de prévention.
   2. Cancer de l’ovaire épithélial séreux de bas grade : Il s’agit du type de cancer de l’ovaire le moins courant. C’est pourquoi la connaissance de ce type de cancer de l’ovaire est très limitée. Il est associé à un diagnostic à un plus jeune âge, il a une croissance plus lente, et il est plus susceptible de résister à la chimiothérapie.
2. Carcinomes à cellules claires: Il s’agit du deuxième type de cancer de l’ovaire le plus courant. Il représente environ 10 à 13 % des cas. Ce type de cancer est souvent associé à l’endométriose (un problème de santé bénin qui désigne la croissance de tissu endométrial à l’extérieur de l’utérus). Le carcinome à cellules claires est souvent diagnostiqué à un stade plus précoce (stade 1 ou 2) et son pronostic est donc meilleur.
3. Tumeurs endométrioïdes: Il s’agit du troisième type de cancer de l’ovaire le plus courant. On croit qu’il est attribuable à l’endométriose. Comme le carcinome à cellules claires, les tumeurs endométrioïdes sont souvent diagnostiquées à un stade plus précoce (stade 1 ou 2) et leur pronostic est donc meilleur.
4. Tumeurs mucineuses: Elles touchent environ 4 % des personnes ayant reçu un diagnostic de cancer de l’ovaire. La majorité des cancers de l’ovaire mucineux sont caractérisés par des masses importantes. L’ablation de ces tumeurs est associée à un bon pronostic.
5. Tumeurs non différenciées ou non classifiées: Dans ces cas, les cellules cancéreuses sont sous-développées et il n’est donc pas possible de déterminer où elles se sont développées.
6. Tumeurs ovariennes à la limite de la malignité: Ces tumeurs sont moins susceptibles d’être malignes. Elles touchent en général les personnes plus jeunes, sont associées à un meilleur taux de guérison que les autres types de tumeurs et sont traitées uniquement par une intervention chirurgicale.

Environ 5 à 10 % des cas de cancer de l’ovaire débutent dans les cellules germinales (cellules destinées à former des ovules) contenues dans les ovaires. Elles peuvent survenir chez des personnes de tout âge, mais ont tendance à toucher surtout des personnes dans la vingtaine. Elles comprennent les sous-types suivants :

1. Dysgerminome: C’est le type le plus courant de cancer de l’ovaire des cellules germinales.
2. Tumeurs du sinus endodermique: Ce type de cancer de l’ovaire des cellules germinales est aussi appelé tumeur du sac vitellin. Ce sont les tumeurs qui se développent le plus rapidement, et elles sont plus susceptibles de toucher les personnes plus jeunes.
3. Tératomes immatures: Il s’agit de types très rares de cancer de l’ovaire, qui touchent principalement des personnes de moins de 20 ans. Ce sont les tumeurs ovariennes les plus courantes chez les enfants.

Il s’agit d’un type de cancer de l’ovaire très rare qui se développe dans les cellules qui retiennent les ovaires. Ces cellules produisent des hormones féminines. Le cancer des cellules stromales est donc caractérisé par des symptômes en lien avec la production hormonale, par exemple l’apparition de pilosité faciale, des menstruations sporadiques, des menstruations après la ménopause et une voix rauque. Ces tumeurs sont généralement diagnostiquées chez des personnes plus jeunes et à un stade plus précoce; le taux de survie est donc meilleur.

Le cancer des trompes de Fallope et le cancer péritonéal primaire sont maintenant considérés comme des types de cancer de l’ovaire.

Les trompes de Fallope relient les ovaires à l’utérus. Les ovules sont dirigés des ovaires à l’utérus par les trompes de Fallope. Le péritoine est la membrane qui tapisse l’intérieur de la cavité abdominale et la surface de tous les organes de l’abdomen. Depuis peu, les pathologistes et les oncologues considèrent que le cancer de l’ovaire, le cancer des trompes de Fallope et le cancer péritonéal primaire sont une seule et même maladie, impossible à distinguer sous le microscope, et qui porte différents noms uniquement en raison de différences dans la distribution du cancer. Les symptômes et le traitement sont donc les mêmes que pour le cancer de l’ovaire.