COC comparaît devant un Comité permanent de la Chambre des communes dans le cadre de sa toute première Étude sur la santé des femmes.
Le 12 février 2024, Tania Vrionis, directrice générale de COC et Valérie Dinh, directrice régionale du Québec, ont comparu devant le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes dans le cadre de sa toute première Étude sur la santé des femmes.
COC a présenté au comité trois des défis et des occasions associés au cancer de l’ovaire, de la prévention au traitement, en passant par le diagnostic.
- La prévention est la façon la plus efficace de changer l’incidence et le pronostic du cancer de l’ovaire aujourd’hui.
- Il n’existe aucun test de dépistage de cette maladie. Environ 20 à 25 % des cas de cancer de l’ovaire sont héréditaires et le fait de repérer les personnes courant un risque élevé grâce à des tests génétiques et de leur offrir des mesures préventives ou des options de réduction du risque est la solution qui aura le plus d’impact pour sauver des vies dès maintenant. Nous devons maximiser et optimiser l’identification des personnes qui courent un risque génétique accru en rendant l’accès aux tests génétiques plus rapide et plus équitable.
- L’accès aux soins de première ligne est essentiel pour diagnostiquer rapidement le cancer de l’ovaire.
- Le cancer de l’ovaire est reconnu pour être difficile à diagnostiquer en raison de ses symptômes vagues et non spécifiques, et les fournisseurs de soins de première ligne ont besoin de soutien pour reconnaître ses symptômes et demander les examens appropriés. Ainsi, les patientes seront dirigées vers un centre hospitalier pour obtenir un diagnostic formel. Les Canadiennes doivent avoir accès à des soins de première ligne, et les médecins et les infirmières doivent obtenir du soutien pour identifier les symptômes du cancer de l’ovaire et y réagir.
- Les mécanismes traditionnels de financement de la recherche n’ont pas permis de réaliser des progrès importants pour le cancer de l’ovaire; cependant, COC et la communauté de recherche sur le cancer de l’ovaire avancent plus rapidement, de manière plus efficace.
- En 2019, le gouvernement canadien a pris la décision audacieuse de confier un investissement de 10 millions de dollars à COC pour développer un nouveau modèle de recherche sur le cancer de l’ovaire. Dans le cadre de ce nouveau modèle, les chercheurs travaillent en collaboration et s’inspirent constamment des progrès de leurs collègues.
Tania Vrionis et Valérie Dinh de COC ont présenté une déclaration préliminaire et ont répondu aux questions des députés. Les représentantes de COC ainsi que la Dre Shannon Salvador, présidente élue de la Société des gynécologues oncologues du Canada, la Dre Gillian Hanley, professeure agrégée à l’Université de Colombie-Britannique et la Dre Jessica McAlpine, professeure et chef de division à l’Université de Colombie-Britannique, ont exhorté le gouvernement à prendre des mesures pour régler les enjeux les plus pressants qui touchent les personnes atteintes de cancers gynécologiques.
« Beaucoup de travaux [de recherche] crédibles sont en cours, mais seulement depuis les cinq dernières années. C’est une période très courte pour des recherches d’une telle envergure. Pour mettre les choses en perspective, il y a 25 ans, il y avait seulement trois chercheurs qui s’intéressaient au cancer de l’ovaire au Canada. Aujourd’hui, il y en a plus de 250. Nous avons du retard à rattraper, mais nous le rattrapons », a déclaré Tania Vrionis durant la période de questions. « Toutefois, [cette recherche] ne peut pas se poursuivre sans le financement nécessaire pour continuer à réaliser des progrès. »
La déclaration préliminaire de COC, ses réponses et son mémoire écrit aideront le comité à préparer son rapport sur la santé des femmes. Ce rapport peut avoir un impact et une influence sur les décisions relatives aux politiques et les priorités du gouvernement à l’avenir.
« Les femmes qui n’ont pas de médecin de famille et qui reçoivent un diagnostic de cancer de l’ovaire se retrouvent souvent dans des situations urgentes. Leur diagnostic est posé à un stade avancé, une situation associée à un moins bon pronostic et à un taux de survie plus faible », a ajouté Valérie Dinh durant la période de questions. « En plus du problème d’accès aux médecins de famille, il est également important de sensibiliser les médecins aux symptômes du cancer de l’ovaire, qui sont vagues et non spécifiques, afin qu’ils puissent les reconnaître correctement. »
Les efforts de revendication de COC, associés à ceux de la communauté de recherche, de la communauté clinique et de la communauté de patientes, font en sorte que les enjeux les plus pressants pour les patientes atteintes du cancer de l’ovaire sont entendus par le gouvernement du Canada et les décideurs importants.
En fait, le gouvernement du Canada a mentionné COC parmi les façons dont il combat le cancer dans le Plan ministériel de Santé Canada.
« Je suis très heureuse de constater cette référence à COC dans le Plan ministériel 2024-2025 de Santé Canada, ce qui confirme le soutien continu du gouvernement du Canada à la recherche sur le cancer de l’ovaire et la confiance qu’il accorde à COC », a déclaré Tania Vrionis.
Huit femmes reçoivent un diagnostic de cancer de l’ovaire tous les jours au Canada, et ce diagnostic est posé à un stade avancé pour 75 % d’entre elles. Le taux de survie à cinq ans du cancer de l’ovaire est de seulement 44 %. Sur les huit femmes qui reçoivent un diagnostic aujourd’hui, quatre ne seront plus parmi nous dans cinq ans. Il n’existe aucun test de dépistage. Il n’existe aucun test de diagnostic formel. Il existe peu d’options de traitement. Les femmes méritent mieux et COC est là pour exiger de l’action, susciter des changements et transformer des vies.