Rédigé par : Julia 

Le 2 septembre 2020 restera à jamais gravé dans mon esprit. C’est le jour où j’ai reçu un diagnostic de cancer de l’ovaire séreux de bas grade à un stade avancé – une forme rare de la maladie. Je n’avais que 34 ans. Il y a aussi une autre date qui reste dans mon esprit, et dans mon cœur. Je m’appelle Julia. Je viens de Montréal où je vis avec mon mari, Eric, et notre chat Jefa. 

Les femmes comme Julia méritent de meilleures options de traitement

Découvrez leur histoire pour savoir comment le diagnostic de cancer de l’ovaire de Julia a transformé leur vie.

Rien ne vous prépare à recevoir un diagnostic de cancer. En un instant, ma vie a basculé. Tous les rêves qu’Eric et moi avions pour notre avenir – avoir des enfants, une maison, vieillir ensemble – se sont envolés. Le cancer nous a volé…

C’est la réalité de cette maladie que trop de gens ignorent encore. Les symptômes du cancer de l’ovaire sont vagues et la sensibilisation à cette maladie est encore peu présente. Par conséquent, les femmes reçoivent souvent leur diagnostic à l’urgence, découvert à un stade avancé rendant la maladie difficile à traiter. C’est pour cette raison qu’on l’appelle communément le tueur silencieux.

Vingt-quatre jours après mon diagnostic, Eric et moi nous nous sommes mariés. Je me suis mariée avec quinze livres en moins, trente-huit broches le long de mon abdomen et un traitement de chimiothérapie dans le corps. Ce fut la dernière fin de semaine avec mes longs cheveux bruns.

Nous ne voulions plus attendre. Nous avons choisi l’amour malgré la peur, la peine et l’incertitude. Aujourd’hui, lorsque je repense à la journée de mon mariage, je suis impressionnée par mon courage et ma résilience. Toutefois, une lourde peine m’habitait. J’étais profondément triste pour ma famille et tous ceux qui m’entouraient. Je dirais même qu’un sentiment de culpabilité m’envahissait, coupable de devoir faire vivre la maladie à mes parents, mon frère et mon mari. 

La vérité c’est qu’il m’aurait été impossible de traverser cette maladie sans eux. Impossible étant le mot juste. Leur amour inconditionnel et leur soutien sont toujours nécessaires à ma survie. Ce sont eux qui me donnent encore le courage et l’énergie pour me battre. Ma famille, mes amis, ma communauté de Cancer de l’ovaire Canada – ils sont toujours présents. Ils m’ont donné ce dont j’avais le plus besoin à ce moment: de l’espoir.

À travers ces montagnes russes, je demeure positive et pleine d’espoir pour le futur des femmes. Cancer de l’ovaire Canada travaille sans cesse pour changer la dure réalité de cette maladie et je suis convaincue que cette organisation va y parvenir.

Après avoir subi une hystérectomie complète, une cytoréduction tumorale et quinze cycles de chimiothérapie, la maladie apparaissait invisible sur les images du scan. Pendant un moment, Eric et moi avons voyagé, passé du temps en famille et savouré chaque instant. En 2023, mon cancer de l’ovaire est réapparu. Cette fois-ci, mes options de traitement sont limitées. Les oncologues m’ont suggéré de commencer à nouveau la chimiothérapie; étant désespérée, j’ai accepté. Lors de ma première séance, j’ai fait une réaction allergique, disons que ce fut alors un mauvais départ. J’ai continué d’encaisser les nombreuses séances de chimiothérapie mais c’était loin d’être par choix. J’y allais de reculons. Tout est plus difficile lorsque tu retournes sur cette fameuse “chaise” pour un deuxième combat. Épuisée, j’ai cessé la chimiothérapie contre la volonté de mon équipe médicale. Je leur ai expliqué qu’un taux d’efficacité de 10% à 15% n’en valait plus la peine. C’est tout de même ma vie, mon corps et ma santé mentale. Tout ce que je souhaite, c’est de maintenir une qualité de vie.

La recherche est essentielle afin de trouver un moyen de détection précoce et de meilleures options de traitements.

Je désire plus de sensibilisation à cette maladie; les femmes et tous les intervenants médicaux doivent savoir reconnaître les signes, les symptômes et les facteurs de risque de cette maladie.

Je prête ma voix pour du changement. J’espère que vous agirez avec moi, car les avancées scientifiques débutent avec vous.

Cancer de l’ovaire Canada investit dans la recherche. Actuellement, l’organisation finance des études axées sur la détection précoce de cette maladie. Elle milite pour trouver des options efficaces de traitement et pour améliorer la qualité de vie des femmes souffrant de ce cancer. Cancer de l’ovaire Canada n’abandonne pas – et moi non plus d’ailleurs.

J’ai appris que la joie et la peine peuvent coexister ensemble et même lorsque l’avenir est incertain, je trouve toujours des moments de bonheur. Pour mes sœurs turquoises, j’ai un conseil à vous donner: n’arrêtez pas de vivre. Je suis là pour vous dire qu’il est possible de vivre avec cette maladie. 

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