Depuis des années, le Dr Jim Petrik et son équipe au laboratoire de l’Université de Guelph s’efforcent d’améliorer la qualité des vaisseaux sanguins à l’intérieur des tumeurs. Même si on pourrait croire que cela favorise la croissance de la tumeur, cette approche est prometteuse pour améliorer l’administration des traitements.

« La plupart du temps, les vaisseaux sanguins à l’intérieur des tumeurs se forment extrêmement rapidement. Par conséquent, ils ne se développent pas correctement et cela entraîne une vascularisation inefficace », explique le Dr Jim Petrik, chercheur et professeur. « Cela a un impact négatif sur le traitement parce que nous dépendons de ces mêmes vaisseaux sanguins pour administrer la chimiothérapie. »

Pour régler ce problème, l’équipe du Dr Petrik a collaboré avec des chercheurs de l’Université Harvard pour développer un peptide (une petite protéine) qui élimine les vaisseaux sanguins défectueux pour assurer une vascularisation saine, qui favorise une meilleure absorption des médicaments.

Leur recherche en cours examine une approche combinée, qui introduit le peptide dans la tumeur, puis traite la tumeur à l’aide de virus qui détruisent les cellules cancéreuses. Cette méthode est actuellement testée sur des modèles scientifiques basés sur le cancer de l’ovaire épithélial à un stade avancé. Les résultats de cette recherche pourraient toutefois améliorer le traitement d’autres sous-types de cancer de l’ovaire, et possiblement d’autres types de cancer.

Dr. Jim Petrik

Selon le Dr Petrik, l’amélioration de la vascularisation d’une tumeur compromet ses mécanismes d’adaptation et la rend moins agressive. De même, si le traitement peut atteindre plus efficacement les tumeurs, des quantités inférieures de médicaments pourraient être nécessaires, et cela pourrait réduire la toxicité et les effets secondaires.

Le laboratoire du Dr Petrik est l’un des deux laboratoires ayant reçu une subvention de fonctionnement de Cancer de l’ovaire Canada et de la Société de recherche sur le cancer en 2017, financée en partie par les profits de la Coupe Sue Deacon. Dans le cadre d’un partenariat avec la Société de recherche sur le cancer, le financement fourni par Cancer de l’ovaire Canada est égalé pour octroyer des subventions de deux ans afin d’appuyer des projets de recherche très prometteurs sur le cancer de l’ovaire.

« Ce financement est absolument essentiel pour nous permettre d’effectuer des études précliniques, déclare le Dr Petrik. Au cours des prochaines années, nous espérons passer à l’étape de l’essai clinique pour améliorer la santé et le taux de survie des femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire à un stade avancé. »

La proposition de recherche soumise par le Dr Petrik s’est classée au premier rang du concours pour l’octroi de subventions de fonctionnement de cette année. Le laboratoire du Dr Petrik recevra donc également une Bourse d’étude du Fonds Andy – Léna Chabot / Société de recherche sur le cancer. Octroyé par Andy Chabot, ancien président et chef de la direction de la Société de recherche sur le cancer, et sa fille Léna, cet appui permettra l’embauche d’un étudiant de premier cycle pendant quatre mois. Cela incitera en même temps l’étudiant à poursuivre une carrière dans le domaine de la recherche sur le cancer.

Certains travaux précédents du Dr Petrik ont été appuyés par Cancer de l’ovaire Canada en 2010 quand il a reçu un financement temporaire pour une proposition connexe dans le cadre du concours annuel pour l’octroi de subventions de fonctionnement des IRSC (Instituts de recherche en santé du Canada). Cela a permis au laboratoire du Dr Petrik de poursuivre ses opérations.

Dr. Petrik and members of his research team at the Walk

Dr Petrik et des membres de son équipe de recherche à la Randonnée

En plus de ses recherches, le Dr Petrik s’implique dans la communauté. Au cours des deux dernières années, il a été coprésident de la Randonnée de l’espoir de Cancer de l’ovaire Canada de Guelph, en Ontario.