Le financement conjoint de deux études prometteuses a récemment été accordé par Cancer de l’ovaire Canada et la Société de recherche sur le cancer.
« Pour une seconde année, Cancer de l’ovaire Canada offre un soutien officiel à notre concours annuel d’octroi de subventions de fonctionnement », a affirmé Andy Chabot, président et chef de la direction de la Société de recherche sur le cancer. « Depuis l’annonce de notre partenariat, nous avons observé une hausse marquée du nombre de projets soumis visant ce domaine de recherche. Ensemble, nous sommes en mesure de financer des projets de recherche sur le cancer de l’ovaire du plus haut niveau. »
Au terme d’un vaste concours national, 35 projets de recherches traitant du cancer de l’ovaire ont été cotés par un groupe d’évaluation indépendant. Cancer de l’ovaire Canada s’engage à fournir une subvention d’un an d’une valeur de 60 000 $ aux deux projets les plus méritoires, et la Société de recherche sur le cancer investira un montant équivalent l’année suivante.
Vers des soins personnalisés
Une des deux études subventionnées utilise les banques de tissus – également financées en partie par Cancer de l’ovaire Canada – pour identifier les caractéristiques précises du cancer de l’ovaire pouvant contribuer à prédire quelles patientes répondront le mieux aux nouveaux traitements, notamment les inhibiteurs PARP. Menée par Dre Anne-Marie Mes-Masson du Centre de recherche du CHUM, en collaboration avec les chercheuses Dre Diane Provencher et Dre Patricia Tonin, cette étude vise à améliorer le pronostic et la qualité de vie des patientes.
« En tirant profit de nos modèles existants, nous souhaitons identifier les marqueurs biologiques spécifiques qui nous aideront à prédire la réaction d’une patiente à un traitement donné. Les médecins seront ainsi en mesure d’administrer des traitements beaucoup plus personnalisés, et d’améliorer la gestion clinique des patientes traitées pour le cancer de l’ovaire », croit Dre Mes-Masson, chercheuse principale; professeure titulaire, département de médecine, Université de Montréal; directrice scientifique, Institut du cancer de Montréal; et directrice, Réseau de recherche sur le cancer, Fonds de recherche en santé du Québec (FRSQ).
Une forme rare et agressive du cancer de l’ovaire
Le second projet de recherche sélectionné est mené à l’Institut de recherche de l’hôpital d’Ottawa par la Dre Barbara Vanderhyden et son équipe. L’étude a pour objet un sous-type de cancer de l’ovaire appelé carcinome à petites cellules de l’ovaire hypercalcémiant, une forme rare et hautement agressive de la maladie qui se manifeste le plus souvent chez les jeunes femmes. L’étude explore les origines de cette forme du cancer de l’ovaire et le rôle d’une mutation du gène SMARCA4 afin d’identifier des traitements potentiels.
« Le cancer de l’ovaire n’est pas une maladie unique, mais plutôt un ensemble de maladies qui répondent de façon différente à différents traitements », explique la Dre Vanderhyden, titulaire de la chaire de recherche Corinne Boyer sur le cancer de l’ovaire; chercheuse principale, programme de thérapeutique anticancéreuse, Institut de recherche de l’hôpital d’Ottawa; et professeure, médecine cellulaire et moléculaire, obstétrique et gynécologie, Université d’Ottawa. « Ce sous-type présente des défis très spécifiques. Nous souhaitons améliorer le pronostic des femmes atteintes de cette forme de la maladie en en apprenant davantage sur ses origines, et tout particulièrement sur le rôle de la génétique dans son évolution. »
Stimuler l’intérêt pour la recherche
« Cancer de l’ovaire Canada tente d’attirer les chercheurs vers ce domaine d’étude en finançant des projets de recherche en collaboration avec des partenaires stratégiques, comme la Société de recherche sur le cancer », partage Elisabeth Baugh, directrice générale de Cancer de l’ovaire Canada.
Le nombre de projets de recherche ayant pour objet le cancer de l’ovaire est proportionnel au potentiel de financement et de découvertes. En plus des deux études cofinancées cette année, la Société de recherche sur le cancer financera quatre autres projets de recherche sur le cancer de l’ovaire à l’échelle nationale.
« Nous observons actuellement un effet d’entraînement qui fait des vagues dans toute la communauté scientifique. De plus en plus de chercheurs réalisent tout ce qu’il reste à faire dans le domaine, et à quel point l’environnement est mûr pour les recherches sur le cancer de l’ovaire », ajoute madame Baugh.