Chez Cancer de l’ovaire Canada, nous savons que l’innovation est essentielle pour faire progresser la recherche sur cette maladie, et que pour favoriser l’émergence de nouvelles idées, il est crucial d’appuyer les chercheurs en début de carrière.

C’est pour cette raison que Patrick McGrath a créé le Prix Anita Unruh en 2016 pour rendre hommage à son épouse, ancienne doyenne adjointe et professeure, afin de reconnaître l’excellence d’une recherche effectuée par un stagiaire et d’inciter les jeunes scientifiques à poursuivre une carrière dans le domaine du cancer de l’ovaire.

Ce prix est remis tous les deux ans, et nous sommes heureux d’annoncer la récipiendaire du prix pour 2022, Qingchuan Zhao, une étudiante de deuxième cycle à l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l’Université de Montréal. La recherche de Qingchuan, publiée dans le journal de l’American Association for Cancer Research sous le titre “Proteogenomics Uncovers a Vast Repertoire of Shared Tumour-Specific Antigens in Ovarian Cancer”, constitue la première analyse exhaustive des antigènes de tumeurs ovariennes – des molécules à la surface des cellules cancéreuses qui ne sont pas présentes dans les cellules normales. L’identification de ces antigènes tumoraux spécifiques est essentielle au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques, comme la création de vaccins pour stimuler la réponse immunitaire contre le cancer.

Pictured: Tania Vrionis, CEO, Ovarian Cancer Canada; Patrick McGrath; Qingchuan Zhao; Erin Barrett, Chair of the Board, Ovarian Cancer Canada.

Ci-dessus, de gauche à droite : Tania Vrionis, directrice générale, Cancer de l’ovaire Canada, Patrick McGrath, Qingchuan Zhao et Erin Barrett, présidente du conseil d’administration, Cancer de l’ovaire Canada.

Fondamentalement, l’étude de Qingchuan a élargi la portée des études traditionnelles sur les antigènes tumoraux spécifiques qui se concentrent généralement sur les mutations des régions de codage de l’ADN, qui représentent seulement 2 % du génome humain. Elle visait plutôt à dresser un portrait global des antigènes tumoraux spécifiques au cancer de l’ovaire en tenant compte de toutes les régions génomiques. « Nous avons identifié un vaste répertoire d’antigènes, et la majorité d’entre eux ne provenaient pas des régions de codage, explique-t-elle. La majorité de ces antigènes n’avaient pas muté, ce qui signifie qu’ils pouvaient être partagés par différentes patientes. Cela offrait beaucoup de possibilités. »

À long terme, ces possibilités pourraient comprendre des vaccins et d’autres innovations, mais il existe d’autres avantages à la découverte d’antigènes du cancer de l’ovaire communs à plusieurs patientes

« À ma connaissance, nous avons été les premiers à découvrir ces types d’antigènes du cancer de l’ovaire. Cela nous offre plus de candidats comme cibles thérapeutiques [pour traiter le cancer de l’ovaire]. »

Pour souligner son travail impressionnant, Qingchuan a reçu le troisième Prix Anita Unruh : une bourse de 5 000 $, en plus des frais d’inscription et de déplacement pour assister à la 10e Conférence canadienne de recherche sur le cancer de l’ovaire à Ottawa qui, comme le fait remarquer Qingchuan, comprenait des séances consacrées aux vaccins ainsi qu’à l’immunologie et au microenvironnement tumoral, son domaine de recherche depuis longtemps. En assistant à la conférence, les chercheurs émergents peuvent s’impliquer dans la communauté scientifique du cancer de l’ovaire, qui est en croissance. Le Prix Anita Unruh, associé à l’approche multidimensionnelle à la recherche de Cancer de l’ovaire Canada, du laboratoire au chevet des patientes, suscite une croissance exponentielle de cette communauté et encourage les innovations réalisées au Canada pour améliorer le pronostic et faire progresser de nouvelles recherches sur cette maladie.

Qingchuan est une recrue inspirante pour cette coalition de recherche. Elle est venue de Chine pour faire des études de maîtrise à l’Université Concordia, puis s’est jointe au laboratoire de recherche en immunobiologie du Dr Claude Perreault à l’IRIC pour ses études de doctorat. « J’ai eu beaucoup de chance d’être recrutée au laboratoire du Dr Perreault, affirme Qingchuan. Il y a beaucoup de scientifiques géniaux dans ce domaine, et j’ai la chance de travailler avec l’un d’entre eux. » C’est également une chance pour la communauté du cancer de l’ovaire. Lorsqu’elle s’est jointe au laboratoire, l’équipe venait de mettre au point une nouvelle approche qui a constitué la base de sa recherche primée. « On se disait qu’on devrait appliquer [les conclusions de notre recherche] pour aider vraiment les patients, alors on s’est demandé sur quelle maladie on devrait se concentrer d’abord. On a choisi le cancer de l’ovaire et c’est comme ça qu’est né mon projet, puis mon premier article ».

La nouvelle gagnante du Prix Anita Unruh a beaucoup d’espoir pour l’avenir de la recherche sur le cancer de l’ovaire. « J’espère que ma recherche permettra la mise au point de nouveaux traitements. Il peut arriver qu’on souffre ou qu’on éprouve certaines difficultés, mais on a la capacité de changer quand on croit en nous et qu’on est convaincus que l’avenir sera meilleur. »

Découvrez les principales initiatives de recherche sur le cancer de l’ovaire visant à faire progresser les connaissances et à améliorer les capacités. Vous pourriez envisager de faire un don aujourd’hui pour favoriser les progrès de la recherche et contribuer à sauver des vies.