L’Institut ontarien de recherche sur le cancer a annoncé récemment le lancement de cinq projets d’envergure portant sur différents types de cancer. Chacun d’entre eux permettra l’application pratique des résultats de la recherche au-delà des laboratoires, pour aider les patients et améliorer le pronostic. On parle ici de recherche translationnelle, dans laquelle les découvertes scientifiques sont appliquées en clinique pour le bienfait des patients.
L’un de ces nouveaux projets est axé sur le cancer de l’ovaire. Dirigée par le Dr Amit Oza et le Dr Rob Rottapel, tous deux du Centre du cancer Princess Margaret du Réseau de santé universitaire, cette étude se concentre sur le cancer de l’ovaire séreux de haut degré de malignité, le sous-type le plus courant de la maladie, et plus particulièrement sur la façon dont certaines cellules de cancer de l’ovaire peuvent s’adapter pour survivre au traitement.
Les résultats de leur recherche contribueront au développement de nouveaux traitements pour vaincre la résistance aux médicaments.
« Notre équipe est déterminée à en apprendre davantage auprès de chacune de nos patientes pour améliorer notre compréhension de cette maladie et surtout pour déterminer comment nous pouvons utiliser cette information pour vaincre la résistance et développer de nouveaux traitements qui changeront le pronostic pour les femmes atteintes du cancer de l’ovaire en Ontario, au Canada et à l’étranger, a déclaré le Dr Oza. Grâce à l’appui de l’Institut ontarien de recherche sur le cancer, les résultats de nos essais cliniques pourront être rapportés directement au laboratoire pour influencer et orienter les études à venir qui impliqueront des patientes. »
Illustré : Sharon Halpern ; Dr Amit Oza ; Elisabeth Baugh, directrice générale, Cancer de l’ovaire Canada
Faisant actuellement face à une septième récidive, Sharon Halpern est l’une des patientes du Dr Oza. Elle a parlé au nom de la communauté lors de l’annonce du projet.
« Je suis atteinte du cancer de l’ovaire depuis près de 17 ans, et je me suis sentie complètement vulnérable à d’innombrables reprises. J’avais l’impression d’avoir perdu le contrôle de ma vie, a expliqué Sharon. Le fait de participer à cette annonce, qui pourrait changer mon propre destin, est immensément encourageant. »
« Cette initiative constitue un important pas dans la bonne direction et devrait, je l’espère, mener à des traitements ciblés plus efficaces et nous offrir l’espoir d’une vie plus longue et de meilleure qualité, a-t-elle ajouté. Je remercie l’Institut ontarien de recherche sur le cancer et tous ceux qui participent à ce projet. Et je vous en prie, continuez à nous appuyer. »
La nécessité d’investir davantage dans la recherche sur le cancer de l’ovaire est toujours aussi pressante. Même si les répercussions de l’annonce faite en Ontario se feront sentir d’un bout à l’autre du Canada et à l’échelle internationale, il reste encore beaucoup à faire.
Les Drs Oza et Rottapel ont réuni certains des plus brillants scientifiques de l’Ontario pour étudier un problème essentiel pour les femmes atteintes du cancer de l’ovaire. Imaginez ce qui pourrait se produire si leurs collègues de l’ensemble du Canada avaient une occasion semblable.
Un financement du gouvernement fédéral pour appuyer la recherche sur le cancer de l’ovaire permettrait à la communauté canadienne de chercheurs dans ce domaine d’établir ses priorités et de poursuivre ses efforts dans les domaines où elle peut avoir le plus d’impact possible, le plus rapidement possible.
Nous n’avons pas de temps à perdre.