Il y a cinq ans, Yikan Wang s’est jointe au Shah Lab pour poursuivre sa formation postdoctorale à BC Cancer, où elle venait d’effectuer un stage de recherche sur le cancer de l’ovaire.
Si la majorité des cancers sont classifiés en fonction de l’endroit où ils commencent à se développer, les recherches révèlent que le cancer de l’ovaire se développe de manière très différente. Ce n’est en fait pas une maladie unique, mais plutôt une série de sous-types de cancer qui réagissent de manière différente au traitement.
« Le cancer de l’ovaire est un ensemble complexe de maladies, et nous devons étudier ces maladies de différents points de vue pour améliorer nos connaissances et mettre au point des options de traitement plus efficaces pour les patientes », déclare Yikan.
À partir de tonnes d’information provenant de femmes suivant un traitement contre le cancer de l’ovaire et d’oncologues, Yikan et son équipe ont examiné des séquences d’ADN de 133 patientes, en utilisant une technologie à la fine pointe. En examinant les caractéristiques mutationnelles et structurelles, ils ont découvert une façon de raffiner les sous-types de cancer de l’ovaire en fonction de modèles particuliers relatifs à la réparation de l’ADN. En comparant cette classification aux données sur le pronostic des patientes, ils ont découvert des points communs dans la façon dont certains groupes particuliers réagissaient au traitement.
Leur découverte pourrait contribuer à expliquer pourquoi certains cas de cancer de l’ovaire répondent au traitement standard alors que d’autres n’y répondent pas. Les résultats permettront de faire progresser la recherche pour déterminer s’il existe une façon de prédire avec exactitude quelles patientes devraient suivre le traitement standard, et lesquelles devraient être dirigées vers d’autres thérapies.
Yikan a dirigé la conception des expériences, qui ont fait appel à des échantillons de tissus provenant de Vancouver et de Montréal (deux membres du réseau de banques de tissus de Cancer de l’ovaire Canada), ainsi que du Japon. Elle a rédigé un article sur sa recherche, qui a été publié dans Nature Genetics.
En reconnaissance de ses contributions à ce projet important, Yikan a été choisie comme première gagnante du Prix Anita Unruh.
« Ce prix est très encourageant pour nous, déclare Yikan. J’espère que la recherche constante sur le cancer de l’ovaire améliorera un jour le pronostic pour les femmes atteintes de cette maladie. »
Le Prix Anita Unruh a été créé en 2016 par Patrick McGrath pour rendre hommage à son épouse Anita, ancienne doyenne adjointe et professeure. Ce prix reconnaît l’excellence d’une recherche sur le cancer de l’ovaire effectuée par un stagiaire et incite les stagiaires à poursuivre une carrière dans la recherche sur cette maladie.
« C’est un honneur de recevoir ce prix et je remercie le comité de sélection, ajoute Yikan. Ce projet est le fruit d’un véritable travail d’équipe, et je désire exprimer ma plus profonde gratitude au personnel du laboratoire et à tous ceux qui ont collaboré à cette recherche. »
Yikan recevra le Prix Anita Unruh lors de la Conférence canadienne de recherche sur le cancer de l’ovaire 2018, qui aura lieu à Edmonton, en Alberta, du 26 au 29 mai. Fièrement commanditée par Cancer de l’ovaire Canada, la Conférence réunit les experts du domaine.
La Conférence canadienne de recherche sur le cancer de l’ovaire offre aux femmes atteintes du cancer de l’ovaire et à leurs familles une occasion unique de participer à un atelier sur la survie, où elles apprennent les dernières nouvelles en matière de traitement et de soutien psychosocial de la bouche des chercheurs. Pour obtenir de plus amples renseignements ou pour vous inscrire, rendez-vous sur ccocr.org (site en anglais).
Si vous n’êtes pas en mesure d’assister à la Conférence et que vous avez une question au sujet de la recherche sur le cancer de l’ovaire, suivez Cancer de l’ovaire Canada sur Facebook. Vous pourriez y trouver une réponse à votre question.