Au cours des cinq dernières années, nous avons transformé de manière fondamentale la façon dont nous abordons la recherche sur le cancer de l’ovaire chez Cancer de l’ovaire Canada (COC). Nous parlons souvent de susciter des progrès plus rapides que jamais auparavant, mais qu’est-ce que ça signifie en pratique?

Le catalyseur de ce changement a été l’investissement sans précédent de 10 millions de dollars de Santé Canada en 2019, suivi par quatre années de travail infatigable par les patientes et les chercheurs canadiens, ainsi que par le personnel de COC. Cela nous a permis de mettre sur pied l’initiative de recherche OvCAN, qui a finalement pu compter sur des investissements de près de 15 millions de dollars de partenaires extrêmement motivés, déterminés à susciter des changements pour cette cause.

Je m’appelle Alicia Tone, et je suis la directrice de la recherche chez COC. Je dis souvent que j’ai « grandi » dans le domaine du cancer de l’ovaire, puisque je me consacre corps et âme à ce travail depuis l’été 2003, quand j’ai commencé comme stagiaire de recherche à l’Université de Toronto. Dans mes temps libres, je recueille des fonds pour la recherche sur le cancer de l’ovaire dans le cadre de Run for Her, une course en sentier de 31 km à Collingwood, en Ontario, où j’habite avec mon mari Carl, mon fils Finnegan et nos deux chats. J’ai consacré ma carrière et de nombreuses années de ma vie aux progrès scientifiques dans ce domaine. Aujourd’hui, je désire célébrer tout ce que nous avons réalisé par l’entremise d’OvCAN et la façon dont cette initiative nous a incités, et nous incite toujours, à faire passer la recherche à un niveau supérieur chez COC.

Alicia Tone, directrice de la recherche, COC

Le tremplin : OvCAN

L’objectif de l’initiative de recherche OvCAN de COC – conçue en étroite collaboration avec des chercheurs, des cliniciens et des patientes du Canada – était de découvrir et de tester de nouveaux traitements pour le cancer de l’ovaire. Nous avons défini trois priorités de recherche interreliées pour atteindre cet objectif : 1) trouver et/ou développer les meilleurs modèles de recherche sur le cancer de l’ovaire; 2) mettre à l’essai des traitements novateurs dans le cadre d’études précliniques; 3) mener des essais cliniques en phase préliminaire en utilisant une approche de médecine personnalisée. Ces priorités étaient fondées sur la nécessité de mettre en lumière l’expérience et la voix des patientes, afin de faire en sorte que chaque dollar dépensé puisse améliorer la recherche axée sur les patientes ou les soins.
Je suis heureuse de dire que nous avons atteint nos objectifs avec un succès retentissant; en fait, nous avons dépassé plusieurs d’entre eux. Vous trouverez ci-dessous quelques faits saillants de nos activités et de nos réalisations au cours des cinq dernières années. L’étendue et la qualité des recherches scientifiques que nous avons financées dans le cadre de ce programme sont vraiment stimulantes. Et pour moi, les impacts à grande échelle sont tout aussi stimulants et continueront à nous propulser à un niveau supérieur :

  • Nous avons mis sur pied une infrastructure nationale – que j’aime appeler notre « pipeline de progrès » – pour faire passer les projets les plus prometteurs du laboratoire (découverte) au chevet des patientes (mise en pratique). Cette machine maintenant bien huilée peut facilement s’adapter pour susciter de l’impact au-delà des traitements, notamment sur la prévention, le dépistage précoce et la survie.
  • Nous avons écouté notre communauté de patientes et nous avons investi massivement dans des projets visant les types les moins courants de cancer de l’ovaire. Cela comprend, notamment, le développement d’outils scientifiques essentiels qui favoriseront des découvertes et des percées en oncologie de précision pour ces cancers généralement peu étudiés, pendant des décennies à venir.
  • Nous avons mis sur pied une formidable équipe de patientes partenaires en recherche éduquées et passionnées, provenant de tous les coins du pays, qui contribuent à définir les priorités de recherche et à combler l’écart entre les communautés de recherche et de patientes. Je crois fermement que nous sommes sur le point de réaliser un changement de culture, et que les chercheurs sont désormais plus susceptibles de comprendre la valeur, l’importance et l’impact d’impliquer des personnes possédant une expérience vécue à toutes les étapes de leurs recherches.

« C’est pourquoi nous élargissons notre portée pour investir dans des recherches qui couvrent le continuum complet. »

Où allons-nous, maintenant que l’initiative OvCAN est terminée?

En quelques mots, nous ne nous contentons pas de poursuivre ce que nous avons commencé – nous visons encore plus haut.
Nous reconnaissons la nécessité d’améliorer le pronostic et l’expérience des patientes et de corriger les iniquités au-delà des traitements, et c’est pourquoi nous élargissons notre portée pour investir dans des recherches qui couvrent le continuum complet des soins du cancer de l’ovaire, de la prévention à la survie. Nous continuerons également d’investir – encore plus – dans les personnes et les outils nécessaires pour soutenir les progrès de la recherche à l’échelle nationale, notamment en appuyant davantage les chercheurs en début de carrière et en finançant de nouvelles ressources scientifiques.
Quand le public entend parler de « recherche à COC », il pense généralement à toutes les recherches (extraordinaires) que nous finançons. Mais la définition est beaucoup plus large que ça. Grâce à notre position privilégiée dans « l’écosystème » du cancer de l’ovaire, nous faisons progresser la recherche de différentes façons :

  • En réunissant les experts nécessaires (scientifiques, cliniciens, patientes et autres) pour favoriser des collaborations et fixer des priorités nationales et internationales pour la recherche axée sur les patientes et les soins.
  • En finançant les projets de recherche indépendants les plus prometteurs dirigés par des scientifiques et des cliniciens canadiens qui appuient ces priorités.
  • En collaborant à des projets de recherche dirigés par des scientifiques et des cliniciens canadiens qui tiennent compte du point de vue des patientes
  • En effectuant nos propres recherches pour que nos activités de défense des droits des patientes et de mobilisation des connaissances soient fondées sur les priorités les plus urgentes de la communauté que nous servons et y apportent une réponse.

Tous ces efforts ont conduit à la création d’un nouveau modèle de recherche plus exhaustif et d’une nouvelle approche qui nous permettront – en collaboration avec les patientes, les chercheurs, les cliniciens et d’autres partenaires – d’avoir un impact significatif sur les personnes atteintes du cancer de l’ovaire et celles qui en sont à risque pendant de nombreuses années à venir.

À propos de nos recherches

La recherche sur le cancer de l’ovaire est une priorité qui ne sera pas ignorée. Après des décennies sans changement réel, il est enfin possible d’améliorer le pronostic.