Le cancer de l’ovaire n’est pas une maladie unique, mais plutôt une variété de maladies comprenant des sous-types qui répondent de façon différente aux traitements. Le cancer séreux de bas grade fait partie des formes rares, et représente moins de 10 pour cent des cas.

Ce sous-type de cancer est difficile à traiter, puisqu’il ne répond généralement pas à la chimiothérapie standard, comme les formes plus courantes de cancer de l’ovaire. Très peu de recherches ont été effectuées sur ce sous‑type jusqu’à maintenant. Mais l’initiative OvCAN de Cancer de l’ovaire Canada change la donne.

OvCAN accorde la priorité aux recherches sur des sous-types rares de cancer de l’ovaire, comme celui-ci. Les travaux du Dr Mark Carey, professeur clinicien au département d’obstétrique et de gynécologie de l’Université de Colombie-Britannique, font partie des projets qui se concentrent sur le cancer séreux de bas grade.

Dr. Carey

Le Dr Carey et son équipe développent de nouveaux modèles, des outils qui imitent le comportement des cellules du cancer séreux de bas grade pour permettre aux scientifiques d’améliorer leur compréhension de cette maladie et de tester de nouveaux médicaments en prévision des essais cliniques. L’équipe répertorie également les caractéristiques uniques de chaque modèle, afin de pouvoir les partager dans l’ensemble du Canada et à l’étranger pour appuyer des études connexes. Ces travaux permettront aux chercheurs qui s’intéressent au cancer séreux de bas grade d’avoir un plus grand nombre d’outils à leur disposition.

« Même pour le cancer séreux de bas grade, il existe différents sous-types, explique le Dr Carey. Par exemple, certains ont des récepteurs hormonaux et d’autres non, ce qui influence le développement du cancer. Nous savons qu’il n’existe pas de solution unique pour des maladies comme celle-là. Pour mettre au point des traitements pour des types particuliers de cancer de l’ovaire, nous avons besoin des bons modèles. »

Pour l’instant, il existe très peu de modèles pour le cancer séreux de bas grade. Cette lacune a freiné les progrès de la recherche. Bien sûr, le manque d’argent représentait un autre obstacle pour commencer les travaux. Mais l’année dernière, OvCAN a fourni au Dr Carey un financement pour son projet, jusqu’en septembre 2022.

« Nous sommes très heureux du soutien que nous offre Cancer de l’ovaire Canada dans le cadre de l’initiative OvCAN, a déclaré Dr Carey. Les subventions de recherche traditionnelles ne financent généralement pas ce genre de travaux, en particulier lorsqu’ils portent sur des cancers rares. Mais la nécessité de trouver une meilleure façon de traiter le cancer séreux de bas grade reste pressante. Et il est impossible de trouver des réponses sans modèles scientifiques. »

Même si la recherche est habituellement un domaine concurrentiel, les modèles scientifiques financés par OvCAN sont partagés dans l’ensemble du Canada et à l’échelle internationale dans le but de fournir aux chercheurs les outils nécessaires pour cibler le traitement au cas par cas. Le Dr Carey espère que certains des modèles sur lesquels il travaille seront éventuellement utilisés pour prédire quels médicaments fonctionneront le mieux pour les femmes atteintes de cancer séreux de bas grade.

« En fin de compte, nous espérons que nos modèles permettront aux oncologues de prédire l’efficacité de différents médicaments, afin d’offrir le meilleur traitement aux femmes ayant reçu un diagnostic de cancer séreux de bas grade, dès le début de leur parcours. C’est particulièrement important pour les cancers rares, parce qu’ils sont différents des types plus courants, et qu’ils doivent être traités de manière différente. Les femmes atteintes de ce sous-type de cancer ont moins d’options de traitement et moins d’occasions de participer à des essais cliniques. Il est urgent de réaliser des progrès. »

Quand le Dr Carey a entrepris sa recherche, il n’y avait que deux groupes à l’échelle internationale qui s’intéressaient au cancer séreux de bas grade. Aujourd’hui, il est en contact avec environ 18 groupes du monde entier et reçoit souvent des appels de chercheurs qui ont besoin de modèles pour tester des médicaments et poursuivre leurs études.

« La disponibilité de modèles comme ceux sur lesquels nous travaillons accélère le rythme de la recherche dans ce domaine, ajoute le Dr Carey. Il y a beaucoup de travail à accomplir, mais le fait de pouvoir compter sur des personnes intéressées et des collaborateurs passionnés permet de croire que nous réaliserons des percées importantes dans le développement de médicaments et que nous mettrons au point des traitements efficaces. »

OvCAN finance actuellement 23 projets visant à développer et à partager des modèles scientifiques. Plusieurs autres projets de nouveaux traitements et d’essais cliniques sont en cours. Les patientes partenaires, des femmes atteintes du cancer de l’ovaire qui partagent leur point de vue personnel et leurs expériences vécues pour éclairer la recherche, et les scientifiques qui mènent ce travail accordent la priorité aux formes rares de cancer de l’ovaire dans l’espoir d’avoir le plus d’impact possible dans la lutte contre le cancer de l’ovaire, le plus rapidement possible. Parce que nous n’avons plus le temps d’attendre.

L’initiative de recherche OvCAN de Cancer de l’ovaire Canada est le fruit d’efforts de revendication qui ont mené à un investissement historique de 10 millions de dollars du gouvernement du Canada pour financer la recherche sur le cancer de l’ovaire. Pour favoriser la poursuite de ces travaux, veuillez faire un don sur ovairecanada.org/faire-un-don.

Les opinions exprimées dans le présent document ne représentent pas nécessairement celles de Santé Canada.