Le traitement du cancer de l’ovaire peut varier d’un hôpital à l’autre et d’un médecin à l’autre, mais les plans de traitement sont généralement basés sur les éléments suivants :

Intervention chirurgicale

L’opération est souvent la première étape du traitement de la majorité des cancers de l’ovaire.  Dans certains cas, le traitement peut commencer par la chimiothérapie pour réduire la taille de la tumeur avant l’intervention chirurgicale.  C’est ce qu’on appelle la chimiothérapie néoadjuvante.

L’opération est également importante pour identifier le stade du cancer de l’ovaire. Après avoir été enlevée lors de l’intervention chirurgicale, la tumeur est examinée par un afin de déterminer le stade et le grade du cancer de l’ovaire. Cela aidera le gynécologue-oncologue à choisir le traitement le plus approprié.


Déroulement de l’intervention chirurgicale

L’intervention chirurgicale pour le cancer de l’ovaire devrait être effectuée par un gynécologue-oncologue.

Il s’agit d’un médecin qui a suivi une formation supérieure de cinq ans en obstétrique et en gynécologie, en plus d’une formation sur le cancer de deux ans. Lorsque l’opération est effectuée par un gynécologue-oncologue, cela améliore les chances de connaître une période de rémission plus longue avant une récidive éventuelle et d’obtenir un meilleur taux de survie.

Anatomical

Le traitement classique du cancer de l’ovaire consiste en de la tumeur : le chirurgien tente de retirer la plus grande partie possible de la tumeur. Il doit idéalement ne rester aucun visible. Il a en effet été démontré qu’une réduction maximale de la tumeur permettait d’améliorer le pronostic.

Dans la majorité des interventions chirurgicales du cancer de l’ovaire, l’équipe de chirurgie retire l’utérus, les deux trompes de Fallope et les deux ovaires. Le nom clinique de ce type d’intervention est « totale avec ».

Dans certains cas, l’équipe de chirurgie peut insérer un tube flexible, appelé « orifice », dans la paroi abdominale afin de pouvoir administrer les médicaments de chimiothérapie directement dans la cavité abdominale. C’est ce qu’on appelle la « chimiothérapie intrapéritonéale ».


Après l’intervention chirurgicale

Demandez toujours à votre médecin ou à votre infirmière de vous dire quels organes ont été retirés et, au besoin, demandez-lui des précisions au sujet de l’opération. Assurez-vous de lui demander le type de cancer de l’ovaire dont vous êtes atteinte, le stade et le grade.

Après l’opération pour le cancer de l’ovaire, votre gynécologue-oncologue pourrait vous recommander de la chimiothérapie et/ou de la radiothérapie ; la chimiothérapie peut également être administrée avant l’intervention chirurgicale (chimiothérapie néoadjuvante).

Dans certains cas, la chimiothérapie peut ne pas être nécessaire parce que le cancer a été dépisté à un stade précoce et n’est donc pas susceptible de réapparaître (récidive).

Période de rétablissement

Le rétablissement peut prendre de six à huit semaines, selon divers facteurs, notamment : votre état de santé général avant l’opération, l’étendue et la complexité de l’opération, et la quantité de repos que vous prenez.

En supposant que vous n’ayez aucune complication grave comme une infection, vous devriez normalement retourner à la maison une semaine après l’opération.

Les effets secondaires de l’intervention chirurgicale peuvent comprendre :

  • Saignement ou écoulement vaginal
  • Besoin fréquent et urgent d’uriner
  • Problèmes reliés à l’incision
  • Problèmes gastro-intestinaux
  • Fatigue
  • Baisse du désir sexuel
  • Augmentation du stress, de l’anxiété ou de la dépression
  • Douleur et enflure
  • Irritation ou démangeaison

Parlez avec votre équipe médicale si vous éprouvez des effets secondaires à long terme.

Chimiothérapie

Le terme chimiothérapie signifie « traitement d’une maladie à l’aide de produits chimiques ». Il existe plusieurs protocoles de chimiothérapie différents pour le cancer de l’ovaire.

Votre traitement sera en fonction du type et du stade du cancer de l’ovaire – dans quelle mesure il s’est propagé.  La chimiothérapie ou « chimio » désigne l’emploi d’un médicament ou, plus généralement, d’une association de médicaments pour tuer les cellules cancéreuses dans tout le corps. La chimiothérapie touche l’ensemble de l’organisme plutôt qu’une seule région.

  • La chimiothérapie est souvent utilisée pour traiter le cancer de l’ovaire, avant ou après l’opération.
  • Administrée avant l’opération (chimiothérapie néoadjuvante), la chimiothérapie réduit la taille de la tumeur afin d’en faciliter l’excision.
  • Administrée après l’opération (chimiothérapie adjuvante), la chimiothérapie est utilisée pour détruire toute cellule cancéreuse restante.

Médicaments de chimiothérapie

La chimiothérapie pour traiter le cancer de l’ovaire comprend normalement une combinaison de deux médicaments de chimiothérapie différents.

Le premier médicament est généralement un , soit le cisplatine ou le carboplatine. Le deuxième est généralement un médicament à base de , soit Taxol ou Taxotere. D’autres agents de chimiothérapie peuvent être utilisés pour prolonger la survie.


Modes d’administration de la chimiothérapie

Par voie intraveineuse

Les médicaments sont injectés dans une veine (« intraveineuse ») afin qu’ils puissent circuler dans le sang.

Par voie intrapéritonéale

La chimiothérapie intrapéritonéale ou chimiothérapie IP est utilisée pour les cancers aux stades 3 et 4. Les médicaments sont administrés directement dans l’abdomen par un tube de plastique.

Par voie orale

Certains médicaments sont administrés par voie orale.

Radiothérapie

La radiothérapie peut être utilisée pour traiter certains cancers. Elle fait appel à une dose très élevée de radiations pour détruire les cellules cancéreuses et endommager l’ADN des cellules afin qu’elles ne puissent plus se diviser et se développer. La radiothérapie peut être administrée s’il n’y a aucun cancer résiduel ou seulement un cancer résiduel minime après l’opération de réduction tumorale ou encore si le cancer de l’ovaire réapparaît.

Les effets secondaires peuvent comprendre :

  • Fatigue
  • Légère rougeur ou sensibilité de la peau
  • Perte d’appétit
  • Perte de poils dans la région pelvienne
  • Nausée et vomissements
  • Diarrhée ou constipation
  • Gaz
  • Problèmes de vessie (besoin fréquent d’uriner, inconfort, saignements)
  • Ménopause induite par le traitement
  • Irritation vaginale
  • Nombre peu élevé de cellules sanguines
  • Troubles sexuels

Ces problèmes s’estompent à la fin de la radiothérapie.

Médicaments pour traiter le cancer de l’ovaire ou prévenir une récidive

Inhibiteurs PARP

sont une catégorie de médicaments qui peuvent être utilisés pour traiter un nouveau cancer de l’ovaire ou une récidive. Les inhibiteurs PARP sont pris par voie orale (sous forme de pilule ou de capsule). Pour vous prescrire un inhibiteur PARP, votre oncologue tiendra compte de plusieurs aspects de votre maladie particulière, y compris la présence de certaines mutations génétiques. Les inhibiteurs PARP disponibles au Canada comprennent :

  • Olaparib (nom commercial : Lynparza)
  • Niraparib (nom commercial : Zejula)

Bevacizumab

Le Bevacizumab (parfois appelé « bev ») fait partie d’un groupe de médicaments appelés « inhibiteurs d’antiangiogenèse ». Cela signifie que le Bevacizumab empêche (ou « inhibe ») la capacité des cellules cancéreuses à fabriquer de nouveaux vaisseaux sanguins, ce qui ralentit ou arrête la croissance du cancer.

Le Bevacizumab est administré par voie intraveineuse, ce qui signifie qu’il est injecté directement dans une veine.

Au Canada, le Bevacizumab porte le nom de Bambevi.

Autres thérapies

Thérapies complémentaires

Offertes en plus des traitements traditionnels, la plupart des thérapies complémentaires ne constituent PAS une façon de guérir le cancer, mais sont utilisées pour améliorer votre bien-être. Elles peuvent comprendre une vaste gamme d’activités, comme la méditation pour réduire le stress ou le ginseng pour combattre la fatigue.

Recommandation

Des études ont révélé que certaines thérapies complémentaires pouvaient être bénéfiques, alors que d’autres n’ont fait l’objet d’aucun test. Vous devriez toujours consulter votre oncologue avant d’avoir recours aux thérapies complémentaires.

Traitements alternatifs

Des méthodes alternatives peuvent vous être offertes comme moyen de guérir le cancer, en remplacement des traitements traditionnels, mais leur innocuité et leur efficacité n’ont pas été prouvées dans le cadre d’essais cliniques.

Recommandation

Discutez de toute thérapie alternative avec votre médecin avant d’entreprendre une telle démarche thérapeutique. Les thérapies non éprouvées scientifiquement peuvent avoir un effet limité sur le pronostic de la maladie, et il peut même être dangereux d’expérimenter des thérapies non éprouvées.