À PROPOS DU PROJET
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Beaucoup de femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire de stade 4 au Canada, dont la maladie a trop progressé pour envisager une intervention chirurgicale, reçoivent une chimiothérapie dite « néo-adjuvante » prescrite par un oncologue. La chimiothérapie néo-adjuvante est efficace dans environ 60 % des cas et a pour but de réduire la taille de la tumeur avant une opération chirurgicale. Toutefois, plus de 80 % des femmes présentent une récidive du cancer dans les 18 mois suivant le traitement, et développent une résistance à d’autres traitements. Les nouveaux traitements tels que les inhibiteurs de PARP aident à prévenir la récidive du cancer, en particulier chez les femmes porteuses de mutations génétiques spécifiques. En revanche, pour les femmes dépourvues de ces mutations, les bénéfices de la chimiothérapie associée aux inhibiteurs de PARP sont moindres, et nombre d’entre elles voient leur cancer réapparaître en moins d’un an.
Cette étude préconise une nouvelle approche pour obtenir de meilleurs taux de réussite pour ces femmes. Pour remplacer la chimiothérapie néo-adjuvante, les chercheurs envisagent d’associer trois traitements anticancéreux ciblés : l’inhibiteur de PARP Olaparib, une immunothérapie du nom de Durvalumab et un médicament bloquant l’irrigation sanguine du cancer, le Bevacizumab. Les conclusions préliminaires d’un essai à petite échelle intitulé MEDIOLA ont révélé des résultats prometteurs avec cette combinaison, indépendamment du statut génétique. Plus de 80 % des femmes participant à l’étude ont bénéficié du traitement, dont l’innocuité a été confirmée. Dénommée NEOCATS, cette nouvelle étude offrira ce traitement triple aux femmes éligibles atteintes d’un cancer de l’ovaire de stade 4 avancé, qui ne peuvent pas subir immédiatement une intervention chirurgicale et qui ne présentent pas de mutations BRCA. L’objectif premier de NEOCATS est d’évaluer l’efficacité du traitement triple pour maîtriser le cancer et optimiser le taux de réussite de la chirurgie par rapport à la chimiothérapie standard. Les participants feront l’objet d’un suivi minutieux afin de détecter tout nouvel effet secondaire, et l’étude fournira des informations précieuses sur les avantages à long terme de cette innovation. Si elle est concluante, un essai à plus grande échelle pourrait être réalisé pour confirmer si le traitement triple est plus efficace que la chimiothérapie. Notre étude propose une approche inédite du traitement néoadjuvant du cancer de l’ovaire séreux de haut grade, et pourrait offrir un regain d’espoir aux femmes touchées par cette maladie dévastatrice.

Responsable de l'étude clinique, Dr. Yvette Drew